31 octobre 2013

[Octobre] Bilan du mois


Octobre se finit et donc, c'est l'heure du bilan (et j'en ai "profité" pour changer les couleurs, sur un coup de tete. chuis pas convaincue pour l'instant mais tant pis)
Ce mois ci, j'ai lu 9 livres, ce qui n'est vraiment pas mal. 2661 pages, je suis plutôt contente, en fait.
Niveau coup de cœur, il y a eu La mémoire des murs, de Tatiana de Rosnay. Mais sans trop de surprise, j'avais tres confiance. Et puis, j'ai bien fini le mois avec Famille modèle et L'appartement témoin.
Il y a aussi L'étranger, de Camus. Ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai vraiment adoré.
Le reste, même si c'était globalement agréable, il y a quand même eu de petites déceptions.
J'ai lu le 1er tome de Noblesse oblige. Je n'ai pas franchement accroché, donc je ne pense pas lire les suites, tant pis.
Sans parler de déception, j'ai enfin relu Sophie Kinsella, et même si je m'attendais à mieux, ça m'a fait vraiment plaisir/du bien de la retrouver.
Donc pas de souvenirs totalement impérissables, mais j'ai quand même lu des trucs au moins intéressants.




Au niveau des challenges, je rame un peu et stagne donc beaucoup. Tant pis hein. Apres tout, je ne fais pas un concours et je n'ai pas grand chose à gagner donc ma foi...
MAIS j'ai fini le challenge Tatiana de Rosnay. Et j'en suis super contente, meme si du coup, je n'ai plus rien à lire d'elle. (Sauf si quelqu'un veut bien m'offrir Amsterdamnations, sivouplé, merci bisous)


76/52


-1 point


10/10


8/12


10/12


13 livres lus

30 octobre 2013

[Octobre] Achats du mois

On commence le mois avec le livre gagné à Masse critique chez Babelio

Et puis mes petits achats perso
Gniiiiiiiiiiiiiiiiii ♥

Et au milieu du mois, j'ai reçu ça. Gagné à VendrediLecture
Là, c'est le bonheur total pour moi. Faut vite que je trouve le temps de le lire.

Il y a quelques jours, j'ai reçu ça pour un swap

Et puis ça, gagné sur twitter (oui j'ai gagné pas mal de livres ce mois ci :p )


Oui, je sais ce que tu penses. Effectivement, c'est un sacré bon mois.

29 octobre 2013

L'appartement témoin (Tatiana de Rosnay)

Résumé :
"C'est avec une grande joie que je vois revivre ce roman, mon tout premier, publié en 1992

Je n'ai rien voulu changer. Il contient, déjà, toutes mes obsessions. Le secret des appartements, les blessures du passé, le poids du silence. Il est la genèse de Le Voisin, de La Mémoire des murs, de Elle s'appelait Sarah et de Boomerang. En lui, vous découvrirez ma passion pour Mozart et Venise.

Je suis très émue qu'il puisse à nouveau être entre vos mains."

Mon avis :
La première fois que j'ai vu ce livre en fouinant sur le net, je l'ai trouvé immédiatement hyper intriguant.
La quatrième de couverture ne nous raconte rien de l'histoire, on cherche le rapport entre le titre et la photo...
Quand on commence la lecture, on ne sait rien de l'histoire. Si ce n'est que ça parle de Mozart et de Venise.
Et l'histoire, c'est celle d'un homme, quinquagénaire, divorcé et papounet chéri d'une grande fifille d'amûr de 18 ans.
Il déménage et donc visite des appartements. Il tombe totalement sous le charme d'un duplex, incroyablement bien agencé et orienté, vue parfaite. C'est l'appartement témoin. Il insiste pour l'avoir. Il l'a.
Sa fille est un peu mitigée. Elle aime beaucoup cet appart mais selon elle, il n'est pas fait pour un vieux crouton ringard et solitaire. C'est trop moderne.

La nuit, cette homme a une vision.
Une femme, un piano, une fillette. Évidemment, c'est un rêve. Enfin, c'est ce qu'il croit. Mais non, il a vu tout ça en étant vraiment réveillé, les yeux ouverts et tout.
En plus, la femme joue du Mozart et comment dire, il déteste absolument le classique.
Il en parle à sa fille qui se fout gentiment de sa tronche (tu m'étonnes). Sauf que. Camille a un mec. Un soir, pendant qu'ils dînent tous les trois, Pierre, le fameux amoureux, dit soudainement qu'ils sent une présence dans cet appartement.
Camille commence à croire que son vieux papounet n'est pas si dingue.

Le problème c'est que cette apparition empêche cet homme de dormir. Ça devient plus possible, il est complètement obsédé. Qui est cette femme ? Cette gamine ? Que sont-elles devenues et pourquoi lui bon sang ?!

C'est comme ça qu'il part à la recherche de l'histoire de ces deux fantômes.
On suit donc son enquête, accompagné de sa fille, on assiste à ses aventures, ses voyages et ses découvertes, ses rencontres.

Tout ça pour un fantôme ! Mais il faut dire que cette femme a un pouvoir extraordinaire. Elle est envoûtante, mystérieuse, divine et talentueuse. Cet homme est subjugué, complètement.

L'histoire est terriblement romantique. Musique classique, Venise, amour ou solitude. C'est beau et émouvant.

J'ai lu et considéré ce roman tel qu'il est :
Le premier roman, en français, écrit par une jeune mère de 28 ans.
Il n'est donc pas parfait, il a quelques défauts (notamment de magnifiques fautes mais là, j'ai envie de dire qu'avant d'imprimer un bouquin on le fait corriger), mais on sent que l'auteure a du potentiel, elle a d'autres perles en réserve.
Un premier roman prometteur d'une auteure qui est depuis longtemps ma préférée. J'ai envie de dire que c'est quand même du bon boulot.

L'avis de ma partenaire Du temps pour lire

26 octobre 2013

Famille modèle (Eric Puchner)

Résumé :
Les Ziller - Warren, Camille, Dustin, Lyle et Jonas - ont quitté le bonheur paisible du Wisconsin pour la Californie du rêve américain. Ils habitent maintenant au bord du Pacifique dans un ghetto pour riches. Warren, qui a investi toutes leurs économies dans un projet immobilier, ne se résout pas à avouer à sa femme et à ses enfants que l'affaire vient de tourner au désastre.
Sur le ton de la tragi-comédie, un premier roman saisissant de drôlerie et d'intelligence.

Mon avis :
Warren est promoteur immobilier. Il a embarqué toute sa famille jusqu'en Californie pour réaliser le Rêve Américain et ainsi cartonner socialement. Fric, reconnaissance, bonheur, ciel bleu.
Pas super riche de base, il a investi tout l'argent de la famille (ce qui devait servir pour la retraite des parents, les études des 3 enfants, etc etc.) dans le désert. Un joli lotissement en construction, accessible aux petites bourses qui veulent être propriétaires.
Manque de bol, il y a un gros gros souci qui tue le projet.
Pas de lotissement. Plus de thunes. La mort.
Warren est un lâche. Il a caché l'investissement à sa famille (du moins, à sa femme) et donc par extension, la ruine.
Il fait tout son possible pour ne rien révéler, il sauve les apparences coûte que coûte.
Sa voiture n'a donc pas été saisie, mais volée.
Le mensonge le ronge. Il devient distant avec sa femme qu'il aime pourtant si fort.
Et vous savez comment sont les femmes, à toujours s'imaginer le pire, ou être totalement à l'opposé de la vérité. Et c'est le cas pour Camille.

Camille. Camille est apparemment parfaite.
Bien élevée, bonne éducation, elle travaille dans le social, elle aime les gens, elle aide, elle aime tout ce qui est nickel, correct, etc etc. Mais comme les cordonniers qui sont les plus mal chaussés, Camille a elle aussi de gros couacs. Par moments je suis même tombée de très haut en lisant ses réactions ou commentaires. Tête à claques !

Les enfants du couple sont comme tous les ados. Ils ne sont pas de gros rebelles insupportables, mais ils ont leurs sautes d'humeur, leurs malaises, leurs mauvaises fréquentations, leurs expériences.
En plus, Jonas semble être un peu autiste. La plus part du temps il pose des questions complètement surréalistes et s'habille en orange de la tête aux pieds (mais vraiment).

Le mensonge continuel de Warren fait voler en éclats cette famille loin d'être idéale et leur vie pas si idyllique qu'elle semble être.
Les non-dits, les cachotteries, les petits secrets foutent tout en l'air. Ces cinq personnes sombrent soudainement.
Les travers de nos personnages sont terriblement bien écrits. Ils sont réels. Des familles comme ça, il en existe des tas, partout, près de nous.

L'histoire ordinaire d'une famille sur le déclin, qui implose doucement mais sûrement. Une critique de la vie en Amérique, de la poursuite de la reconnaissance et du respect, des ravages d'un mensonge.
L'argent ne fait peut être pas le bonheur, mais son manque ne le fait pas plus.

Un récit tragique du début à la fin, des situations rigolotes et un énorme coup de cœur.


22 octobre 2013

Une semaine avec ma mère (William Sutcliffe)

Résumé :
Sans crier gare, Gilian, Carol et Helen débarquent chez leurs fils respectifs, trentenaires célibataires, bien trop distants à leur goût. Elles les ont supportés dix-huit ans, ils peuvent bien les héberger une semaine...
Leur but : renouer les liens, à tout prix ! Mais qui des mamans poules ou des fils ingrats fera le plus de découvertes ?

Mon avis :
Ho Seigneur !!!
J'ai passé un moment hyper hyper hyper agréable, là ♥
Les mères poules sont toutes absolument extra ordinaires, les fils trentenaires célibataires sont totalement fabuleux !
Bien sur, c'est quand même très caricatural, mais tout de même !
Si l'écriture n'est pas franchement un plaisir absolu, l'histoire, elle, est terriblement géniale.

J'avoue, si j'ai aimé ce roman, c'est parce que je me suis un peu identifiée à ces mères.
Facile. Je suis une mère, j'ai un fils. Un jour il partira de la maison, un jour il me quittera et vivra sa vie sans moi (espèce de sale ingrat), un jour il aura 30 ans (et moi 63 HO MANDIEU !).
Du coup, j'ai très facilement réussi à me mettre dans la peau de  Gilian, Carol ou Helen
(Bah ouais, j'imagine aussi que peut-être mon fils est homo et qu'il osera pas me le dire, sait-on jamais ! Parfois j'imagine même qu'il finit meurtrier et en prison alors tu vois...)
Ces trois hommes vivent seuls (ou du moins ils ne vivent plus avec leurs parents), et sont très heureux sans leur mère, libres, tranquilles, sans comptes à rendre.
Teu teu teu !
Ce qui désespère ces femmes, c'est justement le célibat et la non-vie de famille de leurs fils (enfin, ce qui gêne Carol c'est aussi que son bambin vive dans un ancien entrepôt transformé en super loft. D'ailleurs ça donne une petite scène très rigolote). Elles veulent remettre de l'ordre dans tout ce vide sentimental.
Et puis, de scène cocasse en situation gênante, une mère apprend à connaitre son fils, et un homme apprend à connaitre sa mère. Et ça ♥

Si vous êtes mère de famille, et à fortiori d'un garçon, si vous êtes un homme et que votre mère vous étouffe, ce livre pourrait vous plaire.
Si vous êtes totalement extérieur à ce genre de situation, c'est sur que c'est difficile à imaginer et donc de rentrer dans l'histoire.
Le style n'est pas folichon, ça peut même être barbant par moment. Il y a certains passages assez inutiles ou exagérés, mais l'histoire est vraiment pas mal.
Tous ces personnages sont extra ordinaires, plein de vie, de piquant, de charme.
Vraiment un très très bon moment ♥


18 octobre 2013

L'étranger (Albert Camus)

Résumé :
'Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français...'

Mon avis :
Grand classique parmi les grands classiques. Je me suis donc lancée dans une lecture avec une pression monumentale. On touche pas aux classiques, au culte, à l'encensé.
Et bien, autant j'ai été un peu déçue de Gatsby le magnifique, autre grand classique ("Tout ça pour ça ?"), autant là, j'avoue avoir plutôt bien kiffé. (on peut dire "J'ai kiffé L'étranger" ?)
Le résumé plante l'ambiance : ça parle de peine de mort. Super joyeux hein... Bon, encore faut il savoir pourquoi le personnage principal-narrateur, Meursault, en arrive à cet extrême.
L'histoire commence très fort. Sa mère, en asile pour vieux, vient de mourir.
Et là, ça fait peur. Elle est morte aujourd'hui ou hier. Il ne sait plus très bien. A dire vrai, il s'en fout complètement.
Meursault est comme ça : il ne fait que se maintenir en vie. Les émotions, il connaît très peu. Le tact, idem ("tu m'aimes ?" "non je crois pas" mmm sympa le gars !). Nonchalant et limite renfermé sur lui même, rien dans la vie n'a vraiment d'importance selon lui. Amour, amitié, mort, mariage, mouais bof.
Il est complètement étranger à la vie normale, aux convenances, aux principes sociaux ou relationnels. (Le Sheldon Cooper des années 40, quoi)
Il a un comportement tellement extérieur à tout, tellement inhabituel, que ça en interpelle le lecteur. Et moi, j'ai adoré ! J'aime ce genre de personnage.

Meursault est un personnage vraiment très très bien écrit, il est quelqu'un d'assez intéressant. Captivant, presque.
L'histoire est également intéressante. J'avoue que le début, je l'ai trouvé mouais bof. Il ne se passait pas grand chose de réellement captivant, mis à part la non-relation entre notre héros et sa mère. Mais finalement, après les premières pages passées, ça devient agréable à lire, ça attise la curiosité.

Alors si le personnage principal et l'histoire sont intéressant-e-s et bien mené-e-s, pourquoi donc ce n'est pas un coup de coeur ?
Simplement pour l'écriture.
J'ai détesté le style Camus. Jvais sûrement me faire taper mais tant pis :p J'ai eu l'impression de lire un truc écrit par un ado, ou un enfant. J'ai d'ailleurs mis du temps à capter que Meursault était bien bien adulte... J'ai trouvé ça assez horrible, presque. Du coup, ça a un peu flingué le truc, c'est bien dommage.

Mais ce fut une lecture très enrichissante pour ma culture perso. Je suis assez fière d'avoir réussi à lire ce livre et même l'apprécier à ce point. Il n'y a finalement pas beaucoup de points négatifs et donc, c'est plutôt très bien, je trouve !
En plus, il se lit très vite.

16 octobre 2013

Poppy Wyatt est un sacré numéro (Sophie Kinsella)

Résumé :
En Angleterre, de nos jours. Poppy Wyatt est au bord de la crise de nerfs : elle vient de perdre sa bague de fiançailles, celle qui est dans la famille de son fiancé Magnus depuis plusieurs générations. Et pour couronner le tout, on vient de lui dérober son portable. Juste au moment où elle envisage la fuite à l’étranger, elle découvre dans une poubelle un téléphone. Miracle ! Enfin pas si sûr… Car ce portable appartient à l’assistante d’un dénommé Sam qui n’a pas l’air de saisir l’urgence de la situation. A force de supplications, Poppy réussit à le persuader de lui laisser ledit téléphone. C’est juré, c’est l’affaire de quelques heures, et elle lui transmettra tous ses messages d’ici là. Sauf que bien entendu, toute cette affaire va rapidement tourner au vinaigre : impossible de retrouver cette foutue bague, la soirée avec les beaux-parents vire au désastre, Magnus n’est pas d’un très grand soutien et Lucinda, la très irritable wedding planner, est aux abonnés absents. Et puis, il y a ces messages étranges reçus sur le portable de Sam, qui laisseraient entendre qu’un complot se prépare contre lui dans sa propre entreprise. Poppy parviendra-t-elle à redresser la situation ?

Mon avis :
Mmm... Comment te dire...
Il y a quelques jours, à mi-parcours de l'histoire, j'ai dit sur Facebook "Poppy Wyatt est peut être un sacré numéro, mais elle est moins rigolote que Lexi ou Samantha".
Maintenant que je viens de finir mon livre, je confirme.
Poppy wyatt n'est pas le personnage le plus drolissime de toute la carrière de Sophie Kinsella... Je sors de la ma lecture un peu mitigée.
Je sais pas, peut être que venant de la reine de Chick Lit, je m'attendais à mieux. A du haut de gamme.
Je n'ai pas ri aux larmes, je ne me suis pas pété le bide comme ça m'arrive d'habitude avec cette auteure.

Certes, Poppy Wyatt est une jeune femme pleine de fraîcheur et de spontanéité, elle peut même être rigolote par moment.  Mais je n'ai pas retrouvé ici tous les ingrédients de la chick lit par Kinsella.

L'écriture est toujours la même : fluide, agréable. Le livre se lit très vite. J'ai même été très facilement plongée dans l'histoire. Une fois les premiers chapitres passés.
Au début, c'est un peu chiant (oui !!). On attend LE passage, la phrase, la réflexion qui nous fera rire très fort.
Finalement, ça ne va pas plus loin qu'un semblant de rictus.
Les situations sont rigolotes oui, mais pas à ce point. J'ai aimé Poppy, sa façon de parler, ses réflexions, son comportement. De base, une vraie héroïne de chick lit comme il faut.

Pour moi, du coté de l'humour, il manquait vraiment quelque chose à cette aventure.
Pourtant, les aventures de Poppy sont super intéressantes.
Elle commence par perdre sa bague de fiançailles. Une émeraude magnifique, qui appartient à sa prestigieuse belle-famille. Valeur inestimable. Mariage dans quelques jours.
Bref, elle est dans une merde monumentale.
Après le vol à la tire de son portable, c'est la panique. Son portable, c'est sa vie !
Bref, elle trouve ce fameux téléphone dans une poubelle et l'embarque. Un certain Sam la contacte et elle arrive à le convaincre de lui laisser le téléphone au pire quelques jours, grand max. Le temps de rebondir.
Pendant ces quelques jours, elle devient donc officieusement l'assistante d'un mec qu'elle ne connaît absolument pas.
Et forcement, avant de lui transmettre textos et mails, elle aime bien fouiner un peu. Elle finit donc vite par s'immiscer dans la vie de ce Sam, tranquillou. Elle est barge !
Elle se fait des films aussi. Qui est cette personne, à quoi ressemble celui là.

Et elle finit par vite sympathiser avec ce mec. Pas franchement cul et chemise non plus, mais on sent qu'ils aiment bien se confier l'un à l'autre. On parle plus facilement à des inconnus. L'un-e conseille l'autre, l'aide même par moment...

Donc Poppy est une nenette vraiment rigolote, sympa, un peu folle par moment, mais elle est vraiment quelqu'un de bien, de ce coté là je dirais que c'est mon personnage de Kinsella préféré.

Il y a bien cette histoire de complot qui amèn une petite touche en plus à l'histoire. Si ce livre n'est pas le plus drolissime au monde, il a le mérite d'être bien rempli, je trouve.

Quant à la fin, elle est évidemment prévisible à des kilomètres. Mais si vous êtes une habituée de Sophie Kinsella, vous savez que de toute façon, c'est super bien ecrit. C'était super mignon tout plein (oui, niais.)

Au niveau des personnages, j'ai vraiment adoré Poppy, évidemment. Ses petites notes en bas de page sont fabuleuses. Elle manque terriblement de confiance en elle et c'est bien dommage !
Les parents de Magnus paraissent vraiment trop hautains pour moi. Intelligents, connus et reconnus... Pas vraiment les gens les plus sympa au monde quoi. Mais finalement, on apprend à les connaître au fil des pages et ils ne sont que de simples parents, comme les autres !
Willow et Lucinda. Elles ont beau être différentes et ne pas se connaître, pour moi, elles sont aussi exécrables l'une que l'autre. Insupportables. Surtout Willow, cette espèce d'hystérique (mais pourquoi elle est comme ça, aussi ?). A la place de Poppy, je n'aurais peut être pas été aussi gentille avec elle.

Des personnages hauts en couleur pour une histoire un peu bâclée, c'est vraiment dommage pour moi... L'histoire est cool, mais ça manque terriblement d'humour... En fait, Sophie Kinsella aurait peut etre du publier ce livre sous son vrai nom, rayon litterature contemporaine.


12 octobre 2013

Ailleurs (Richard Russo)

Résumé :
Un monde ailleurs : voilà le rêve que sa mère avait insufflé à Rick, un rêve qu'elle caressait elle-même sans pouvoir le réaliser. A chaque étape de l'existence de son fils, de son enfance à Gloversville à sa carrière universitaire, de son mariage à l'éducation de ses deux filles, elle l'a suivi comme une ombre encombrante et intouchable, ballottée au grès des déménagements successifs, écartelée entre ses tentatives pour préserver un mode de vie qu'elle souhaitait "indépendant" et les violentes crises nerveuses dont elle était si souvent victime

Mon avis :
Mère célibataire, Jean a toujours parlé d'indépendance.
C'est d'ailleurs pour ça qu'elle travaille et gagne ainsi son argent.
C'est également pour ça qu'elle n'a pas de voiture, comptant sur son fils pour la conduire là où elle a besoin d'aller.
C'est également pour ça que finalement, elle et son fils vivent dans la petite maisonnée de ses parents. Chacun a son étage, quand même.
Bref, Jean est "indépendante mais pas trop quand même".
Et puis un jour, Richard s'en va à l'université. Loin. Loin de sa mère qui est un peu bizarre.
Sauf que sa mère, indépendante mais dépendante de son fils, veut aller loin avec lui.
Elle ira. Tout le temps. Loin avec lui. Lui qui aime sa mère mais qui doit s'en éloigner pour vivre sa vie.
Jean doit faire face à ses parents, ils savent que ce qu'elle raconte, prévoit, c'est du vent. Elle finira toujours par revenir à la maison.
Même quand elle trouve un nouveau travaille à perpette. Enfin non. Elle part avec son fils, loin donc, et a forcement du boulot qui l'attend, on l'a prévenue !
Mais non. Elle manque cruellement d'organisation et de plan de secours. Tout ça par envie de partir "ailleurs".
Mais Jean est "cinglée". Son "ailleurs" n'est pas le notre, ni celui de son fils.
Et ce pauvre Richard qui essaie de grandir, de vivre normalement, avec sa mère malade à coté.
Au début, tout petit, il a du mal à comprendre. Il sait que quelque chose cloche chez sa mère ("je me suis passé un sacré savon et tout va bien maintenant !") mais évidemment, il n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
C'est son père qui va lui apprendre, plus tard.
Mais difficile de se "débarrasser" de sa mère comme ça ! Alors Richard vit comme il peut, avec sa mère à ses cotés. Pas toujours facile à gérer mais il essaie tant bien que mal.

Les premiers chapitres ont été difficiles pour moi, j'ai mis du temps à me mettre dans ma lecture, dans l'ambiance, c'était assez ennuyeux, presque.
Mais une fois ces quelques chapitres passés, une fois qu'on sait que Jean est VRAIMENT folle, l'histoire coule toute seule. Une jolie plume pour une histoire forte, un amour à deux faces. L'histoire d'un fils qui aime sa mère malgré tout. Magnifique mais pas évident. On a tous une tare dans nos familles. Pour Richard Russo, c'est sa mère.

Je remercie infiniment Babelio et les éditions du Quai Voltaire pour cette lecture terriblement intense et bouleversante.




8 octobre 2013

Tout le monde n'a pas le destin de Kate Middleton (Fred Ballard)

Résumé :
Capucine Guillon, rédactrice de questions pour jeux télévisés, maman solo de trois ados mal dégrossis, n'a pas vraiment le profil de la femme fatale épanouie ni de la businesswoman accomplie.
Entre choix des factures à ne pas payer, les vacances à organiser pour sa meute, un patron attirant, un ex qui se remarie..., elle a un irrésistible attrait pour tout ce qu'il faut éviter !
Heureusement qu'il reste l'humour, c'est un bon bagage pour voyager loin.

Mon avis :
Capucine est une quadra célibataire. Maman de 3 "ados mal dégrossis" (Paul, Émile, Victor. J'ai ri) de 3 pères différents. Guillon est le nom de son 1er mari, qui a accepté qu'elle le garde après le divorce (histoire de pas en changer 20 fois. Et faut dire que son nom de naissance n'est pas au top du top).
Elle nous raconte donc sa vie de mère célibataire qui rame à fond dans tous les domaines possibles et inimaginables. Comme elle le dit, elle, elle est faite pour la lose, son talon d'achille, c'est la gagne.

Elle doit se couper en 15 pour trouver une solution pour son nom de famille (puisque son ex se remarie et il ne peut pas avoir deux femmes, ha ha), payer des vacances à ses gamins, s'occuper d'une ado qui débarque à la maison comme un ouragan, réussir au taf avec un patron qui n'est là que grâce à ses mensonges et qui est en plus pas trop moche à mater...

Bref, elle frôle la vie de merde mais le vit plutôt bien. Elle prend tout du bon coté, tant qu'elle le peut, et ne manque pas d'humour et d'auto dérision.

J'ai kiffé Capucine, son humour justement, l'écriture super légère, l'histoire qui détend, qui fait rire et qui aère l'esprit. Ça fait vraiment du bien de rire comme ça.
J'ai aimé le style de l'auteure, les aventures de Capucine, ses gamins extraordinaires (mais je veux pas les mêmes, faut pas déconner non plus).
Par moment, j'ai trouvé que ça ressemblait pas mal à Agnès Abécassis (Cerbère Léonard. Pardon mais je m'en suis pas remise) donc pour moi, ça passe les doigts dans le nez les yeux fermés.

Un vrai moment de détente qui fait du bien.

5 octobre 2013

La mémoire des murs (Tatiana de Rosnay)

Résumé :
Lorsqu'on entre quelque part, on peut s'y sentir merveilleusement bien ou, au contraire, horriblement mal.
Comme si les pierres s’imprégnaient de joie ou de chagrin pour plus tard s'en décharger et les restituer.
Fraichement divorcée, Pascaline, une informaticienne de quarante ans, vient de trouver l'appartement de ses rêves. A peine installée, elle apprend que ces murs ont été témoins d'un crime. Lentement, par touches infimes, ce drame fait surgir en elle une ancienne douleur, une fragilité restée longtemps enfouie. Pour en finir avec son passé, elle se lance alors sur les traces d'un tueur en série.
Une quête obsessionnelle qui ravive ses blessures et l’amène à la lisière de la démence.

Mon avis :
Pascaline vient de divorcer.
Après plus de quinze ans de mariage et de tromperies, finalement, son mari s'en va avec une autre.
Elle trouve rapidement l'appartement idéal. Super bien situer, petit 2 pièces très accueillant, en le visitant elle se sent déjà chez elle.
Elle y emménage très rapidement, toute heureuse d'avoir sa vie à elle. Nouveau départ. Maintenant, elle va revivre, rencontrer des gens, prendre soin d'elle.
Première nuit dans cet appartement. Nuit blanche.
Elle apprend vite que dans cette chambre, il y a quelques années, une jeune fille a été violée et tuée. Ça calme ! C'est un tueur en série qui a été retrouvé après 7 victimes et qui est enfermé en prison pour le reste de sa vie (c'est un roman, hein...)
Pascaline est tellement empathique qu'elle ne pense plus qu'à cette gamine. Elle n'en dort pas. Jamais. Visiblement, elle a toujours été comme ça. Un mort dans une maison, et elle ne peut pas y dormir.

Tres vite, la joie de vivre fait place à la depression. Elle qui est si seule. Elle a bien sa mère avec laquelle elle n'est pas tellement complice, et Elizabeth, sa collègue de travail... Mais qui pourrait comprendre ce qui lui arrive ?
Certainement pas son ex mari.. Un coup elle n'a aucun sens de l'imagination, un coup elle en a trop !
Mais elle doit comprendre. Elle doit savoir. Elle se plonge donc dans le passé, pour apprendre l'histoire de cette Anna. Puis des autres. Elle est prise de compassion pour ces mères endeuillées. Et puis, finalement, à la mémoire de toutes ces victimes, elle part à la recherche des appartements, juste pour voir, pour s’imprégner. Et y déposer une rose blanche.

Et puis, après la dépression, vient la folie.
Pascaline ne vit plus que pour cette histoire d'appartement et de fantômes. Et pour une autre aussi. La sienne.
Et c'est là qu'elle commence à bien dérailler.
Autant au début, on a envie de l'aider, de la soutenir, de la prendre dans nos bras pour un gros câlin. Autant après, moi, j'ai bien eu envie de lui mettre deux trois claques.
Ma petite Pascaline, tu perds la boule. Complètement. Arrête ! Arrête de trop faire le lien entre ton histoire et ces gamines. Il n'y a strictement aucun rapport !
Mais forcement, quand on perd les pédales, on ne se rend pas compte. On ne se rend compte de rien.
Sa mère et Elizabeth veulent l'aider, la réveiller, la faire réagir. Rien n'y fait.
Elle pense trouver de l'aide auprès de son ex mari et de sa nouvelle femme. Finalement, c'est encore pire.

Une histoire dingue. Une angoisse plus que palpable pour une fin extraordinaire.
Qui est terriblement frustrante. Il se passe quoi, quand on referme le livre ? Et après ? Comment finit Pascaline ?
Plein de questions qui resteront sans réponses. Mais j'adore cette fin ! J'aime me poser des questions sur une fin terrible, avoir peur, ou de la peine pour des personnages complètement fictifs...
Un roman superbement mené par une plume divine. Dommage qu'il soit terriblement court, la lecture prend tellement peu de temps...

J'ai aimé aussi la préface de cette édition. L'auteure nous explique pourquoi ce roman, comment lui est venue l'idée. Et puis, le lien entre ce livre et un autre. C’était très instructif et vraiment très sympa

Ho dis, mais c'est un coup de cœur, ça ! ♥