1 juillet 2016

Miettes de sang (Claire Favan)



Résumé :
Poplar Bluff, petite ville du Missouri. Aux yeux de ses habitants, Dany Myers est un raté, un faible, indigne du souvenir qu’a laissé son père, ancien et bien-aimé capitaine de la police locale. Poussé par sa mère à rejoindre à son tour les forces de l’ordre, il y exécute sans broncher les tâches subalternes, encaisse les vexations et fuit tout conflit. Jusqu’à ce qu’une étrange vague de meurtres, suivie de suicides, endeuille la communauté.
Cette affaire, que tous souhaitent étouffer, sera son affaire. Pour la première fois de sa vie, Dany brisera le silence – à ses risques et périls…

Mon avis :
Je n'aurais pas tenu bien longtemps sans lire Claire Favan.
Je me suis jetée sur ce roman, vraiment. L'histoire de Dany me faisait terriblement envie. Le loser anti-héros par excellence, avec une mère dominatrice au possible. Sous la plume de la merveilleuse Claire Favan, ça ne pouvait être que magistral.

Dans la petite ville de Poplar Bluff, tout le monde connaît l'histoire de Dany Myers. Son père était capitaine de police. Très apprécié de ses collègues, respecté par tous.
Dany, lui, n'est qu'un naze, un pauvre type qui se laisse bercer par sa vie. Aucune motivation, aucun avenir, solitaire. A 34 ans, il loue un petit appart aménagé chez sa mère. Classe.

Et puis, un soir, deux cadavres découverts. Le mari a été complètement fracassé, le coupable lui vouait clairement une haine sans limite et avait simplement la rage contre lui. Pour la femme c'est plus simple.
Finalement, la thèse du "drame familial" est est mise en avant. La femme a tué le mari et s'est suicidée ensuite.
Le problème, c'est que la ""victime"" est le capitaine de la police.
En fait, toutes les prochaines victimes travaillaient pour la police.
Mais les enquêteurs s'en foutent. Le coupable se tue après son crime alors à quoi bon, hein ?
Dany est un bon flic, très sérieux et très pro. Alors contre l'avis de tous, il fouille, il mène l'enquête de son coté. Il doit se racheter, se faire respecter de ces flics qui ont fait de lui leur souffre-douleur.

Et puis, il finit par fourrer son nez là où il ne fallait pas. Dans la corruption et l'horreur.

La plume de Claire Favan est toujours aussi captivante. Si la première partie du roman peine à décoller, la suite part en flèche.
Les meurtres sont abominables. Ce que les "coupables" ont vécu donne simplement envie de vomir.
On plaint Dany. On a envie qu'il s'en sorte, que son calvaire prenne fin. Mais l'horreur, la vraie, n'est jamais en surface. Il faut gratter pour sombrer dans le plus horrible encore. Qui est la victime, qui est le coupable ? De quoi sommes-nous vraiment capables ?
Le fin mot de l'histoire m'a totalement subjuguée. C'est immonde, ça retourne le bide, c'est simplement horrible.
Et puis il y a eu la toute fin, celle après l'affaire. Celle de Dany.

J'avoue que je ne sais pas trop quoi penser. J'ai évidemment adoré ma lecture, mais la fin m'a bien trop remué les tripes. C'était affreux, je me suis sentie affreusement mal. J'en ai même pleuré (si j'étais pas emetophobe j'aurais sûrement gerbé toutes mes tripes par dessus mon balcon...). C'était trop, en fait. Pourtant Claire Favan est capable de bien plus trash. Mais là, c'était autre chose, ça m'a trop touchée. (J'essaie d'expliquer mon "malaise" sans spoiler. C'est hyper dur)
Mais bon, c'est quoi une page dans tout un roman, hein ?


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