27 février 2018

Les lettres de Rose (Clarisse Sabard)

Résumé :
Lola a été adoptée à l'âge de trois mois. Près de trente ans plus tard, elle travaille dans le salon de thé de ses parents, en attendant de trouver enfin le métier de ses rêves : libraire.
Sa vie va basculer lorsqu'elle apprend que sa grand-mère biologique, qui vient de décéder, lui a légué un étrange héritage : une maison et son histoire dans le petit village d'Aubéry, à travers des lettres et des objets lui apprenant ses origines.
Mais tous les habitants ne voient pas d'un bon oeil cette étrangère, notamment Vincent, son cousin. Et il y a également le beau Jim, qui éveille en elle plus de sentiments qu'elle ne le voudrait...
Réveiller les secrets du passé lui permettra-t-il de se tourner vers son avenir ?

Mon avis :
Je ""connais"" Clarisse depuis quelques années déjà, à l'époque où on se suivait à travers nos blogs. Je l'ai adorée de suite, parce qu'en plus de partager la même passion des livres, elle vit dans la région où j'ai passé les 3/4 de ma vie, alors suivre ses pérégrinations sur les réseaux sociaux, ça me donne le sourire.
C'est donc avec une immense joie que j'ai vu son rêve se concrétiser à travers les aventures de Lola, je trouve ça formidable pour elle. J'ai de suite eu envie de lire ce premier roman.
Finalement ça aura pris du temps (pour ma défense, c'est ma fille de 7 ans qui choisit mes lectures alors ça va hein).
Une telle histoire pour casser un peu le rythme des thrillers ou polars sanglants, je peux vous dire que ça fait un bien fou !

Lola vit à Paris et travaille avec ses parents. Entre eux, tout s'est toujours bien passé, ils s'adorent et ont de très bons rapports, une vraie complicité.
La jeune femme vient de se faire larguer comme une merde par son mec (dont j'ai totalement oublié le nom, d'ailleurs. Petit con). Elle n'a jamais su gérer ses relations amoureuses alors évidemment, elle ne s'y attendait pas.
Heureusement qu'elle peut compter sur son meilleur ami gay (le cliché absolu), Tristan. Tristan est certainement le mec le plus adorable du monde, mais alors faut vraiment qu'il arrête d'appeler Lola comme il le fait hein (je vous laisse le suspens). Bref, il est là, il soutient sa meilleure amie qu'il considère comme sa soeur.

Et puis dans la foulée, Lola a des nouvelles de sa famille biologique. Le choc pour cette jeune femme qui ne s'était jamais penchée sur la question, tellement sa situation et famille lui convenaient.
Elle doit se rendre sur place, dans ce qui semble être le trou du cul du monde. Tristan la pousse puisque c'est le moment ou jamais de savoir qui elle est.

Et holala ! On va découvrir en même temps qu'elle d'où elle vient, qui est sa famille, et surtout pourquoi elle a été adoptée.
Rose, la défunte grand-mère, lui a laissé quelques petites énigmes et cadeaux dans la maison familiale. C'est en fouinant, en lisant, en étant curieuse, que Lola apprendra qui est sa famille.
Les livres, les objets de Rose, les journaux intimes ou échanges postaux lui apprendront les moindres secrets de la famille Garnier.

On apprend tout. La vie de Louise, qui est la mère de Rose et à l'origine de tout. Une femme forte, volontaire, qui a tout fait pour échapper à sa condition de fille de ferme. Et toutes les personnes qui gravitent autour. Les hommes, le mari, les enfants, les ami.e.s.
Les drames, les bonheurs, les joies, les peines.
Entre les deux guerres, l'horreur. Puis la reconstruction de tout, des vies et des maisons.
Le soutien indéfectible entre les amoureux.
Louise, on ne sait pas trop si on doit la détester ou l'admirer. Certainement un peu des deux. Disons que pour l'époque, elle était très sûrement une femme admirable. Mais alors une mère comme ça, moi j'en veux pas.
Au fil des fouilles, on apprend tout. Toutes les familles ont un secret. La famille Garnier les collectionne.
Les découvertes de Lola m'ont totalement fascinée. J'ai adoré cette femme, sa vie, son aventure, et forcement "son" passé. Pourquoi elle a été adoptée, pourquoi son cousin la déteste tant...

Les lettres de Rose est un roman magnifique, drôle, tendre, triste. C'est encore mieux que du chocolat fourré aux noisettes. J'en ai dégusté chaque page, chaque personnage, chaque lien et chaque aventure. Je me suis vue à Aubéry, dans ce petit commerce, sur les berges, au milieu des cartons de poussière.
Je m'attendais à un truc vraiment guimauve et trop romantique pour moi, mais j'ai finalement été passionnée. Les secrets de ma famille sont vachement moins palpitants.

S'il n'y avait qu'un roman feel-good à lire, ce serait celui-ci, clairement.
(et certainement les autres de cette auteure)

20 février 2018

Comme une respiration (Jean Teulé)

Résumé :
"De l'air !" Dans les trains, les métros, de Souillac à Dijon, de Paris à Besançon, c'est le même cri d'une même aspiration. Dans la vie qui va vite, Jean Teulé écoute le souffle de ses contemporains, le chant des oiseaux entre des murs bretons, le vent du large et les soupirs, les derniers râles et les premières exhalaisons.
Celui qui sait trouver les cerises dans le plus sévère conifère sait qu'il suffit de l'attraper au vol, comme elle va et vient : l'inspiration...

Mon avis :
Ça faisait un moment que je n'avais pas lu Teulé. Je ne suis toujours pas fan des recueils de nouvelles mais bon, c'est mon Teulé.
Avec son verbe habituel, Jean Teulé nous raconte la vie. Le temps, l'amour, la mort, les drames et les bonheur. Ces nouvelles sont universelles. Les rêves et espoirs, envolés ou réalisés. Le quotidien.
C'est beau et poétique.
Mais vraiment trop court. 140 pages de nouvelles de 2 pages. Franchement, je dis non.
Il y en a des magnifiques, vraiment. Je crois que ma préférée est la toute dernière. C'était beau.
Il y en a qui sont un peu en dessous.
Mais globalement, c'est du pur Teulé. J'ai passé un bon moment mais c'était bien trop court, dommage. Teulé excelle dans le pavé, pas dans la nouvelle.

18 février 2018

Cosmétique de l'ennemi (Amélie Nothomb)

Résumé :
"Sans le vouloir, j'avais commis le crime parfait : personne ne m'avait vu venir, à pat la victime. La preuve, c'est que je suis toujours en liberté."
C'est dans le hall d'un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite. Le coupable désigné d'avance.
Il lui a suffi de parler. Et d'attendre que le piège se referme.
C'est dans le hall d'un aéroport que tout s'est terminé.
De toute façon, le hasard n'existe pas.

Mon avis :
Ah, quel plaisir, quel délice de retrouver Amélie Nothomb. Chaque fois je me régale. Nothomb, ça se savoure en se lisant rapidement, on se delecte de ses histoires, de la manière de raconter le monde, de le critiquer.

Jerome Angust attend dans un aéroport un avion. Le vol est retardé et il n'y a rien de pire que de tourner en rond dans un aéroport sans savoir combien de temps le supplice va durer. Rien de plus triste qu'un hall.
Et c'est precisement quand il commence à perdre patience qu'un homme l'aborde. Comme ça, sans raison. Et bla bla bla et bla bla bla. Personne ne peut l'arreter. C'est fou, pas possible d'avoir la paix 1h.
Il faut dire que cet inconnu est plutot du genre flippant. Sans demander, il raconte son enfance, ses experiences plus que loufoques. Et vas y que je m'incruste, aussi.
Le malaise est là. Il s'accroche, il s'enfonce.
Le danger arrive, le pire est là.

Tout dans ce court roman est fabuleux, comme toujours.
Les personnages sont bien plus complexes qu'ils ne semblent, l'auteure se montre encore très critique.
Et finalement de l'exterieur la situation de Jerome Angust est assez cocasse. Ou triste. Enfin, elle prete à sourire, de là où on est.

Et la fin. La fin. <3

On ne voyait que le bonheur (Grégoire Delacourt)

Résumé :
Antoine, la quarantaine, est expert en assurances.
Depuis longtemps, trop longtemps, il estime, indemnise la vie des autres. Une nuit, il s'intéresse à la sienne, se demande ce qu'elle vaut vraiment. Par une introspection sans concession, il nous entraîne au cœur de notre propre humanité, lui qui ne s'est jamais remis de son enfance, ballotté entre faux bonheurs et réelles tragédies.
Orchestré en trois mouvements, du nord de la France à la côte ouest du Mexique, On ne voyait que le bonheur explore aussi le pays de l'adolescence. Et montre que le pardon et la rédemption restent possibles en dépit de tout.

Mon avis :
NON. NON.
Le pardon et la rédemption mon cul ouais.
Je vous laisse chercher sur google toutes les affaires d'infanticides, ces "drames familiaux" (mon cul), quand des pères décident de tuer leurs enfants (et eux) parce qu'ils sont divorcés et/ou ont perdu leur boulot. Les infanticides et les violences intrafamiliales sont impardonnables.

Je suis horrifiée par ce bouquin. La fin m'a mise dans une colère noire comme jamais.
Antoine vit une enfance de merde. Ses parents s'aiment moyen moyen et ne savent pas l'aimer non plus. Il grandit sans amour, sans modèle. Il n'a que sa petite sœur, qu'il chérit et chouchoute. Ils resteront proches, soudés comme jamais, toute leur vie.
Antoine rencontre Nathalie. Ils s'aiment, se marient, font un enfant, se déchirent, recollent les morceaux. Et se séparent.
Puis il perd son boulot.
C'est trop pour Antoine. Il a absolument tout raté dans sa vie.
Alors il prend un flingue. Et après avoir passé la meilleure journée de leur vie ensemble, le soir, il décide de tuer ses enfants et se suicider ensuite. Pour que plus personne ne souffre (et la mère des gosses, on s'en branle ?).
Rien que ça, ça me fout dans une colère noire. Non, quand notre vie est ratée, on ne flingue pas des innocents avec nous. Tes gosses n'ont rien demandé, ils ont peut être encore envie de vivre. Ta vie est merdique ? Suicide toi tout seul, sans tes gosses.

Antoine nous raconte sa vie, son enfance, ses parents, les drames qui ont traversé le temps. C'est terrible. Aucun gamin ne devrait vivre ça. Les divorces, les parents absents et handicapés des sentiments, la mort.
Inconsciemment Antoine a répété le schéma. Il n'a vécu que ça alors il reproduit le seul modèle. Les silences, les mots d'amour qui ne sortent pas, la séparation.
Évidemment j'ai eu de la peine pour lui. Personne ne devrait être malheureux, aucun enfant ne devrait souffrir.

Joséphine, l'adolescente survivante à la mâchoire à moitié éclatée, nous raconte son expérience. On est son psy, elle réapprend à parler, pour mieux cracher sa haine envers Le Chien. Elle se demande pourquoi il a voulu la tuer (hé oui.), qu'est ce qu'elle a pu faire pour mériter ça.

Le pire dans ce roman, c'est que l'écriture de Grégoire Delacourt est magnifique, poétique. Mais je suis révoltée par ce bouquin.
A quel moment on décide de romantiser les violences intrafamiliales ? A quel moment on pardonne la tentative de meurtre ? A quel moment on s'offre une seconde chance, une nouvelle famille, à l'autre bout du monde après avoir tenté de tuer son enfant parce que NOTRE vie est pourrie ? Mais crève, seul et en prison, ouais !

J'ai vu l'été dernier la pièce au festival d'Avignon, adaptée et jouée par Grégori Baquet. J'ai trouvé la mise en scène et le jeu sublimes. Mais la fin m'avait déjà mise hors de moi. Je savais que le livre me mettrais en colère. Mais je l'ai lu quand même, justement parce que je l'ai vu sur scène, et je voulais comprendre, j'avais la curiosité de l'écriture.

Je vous laisse méditer sur une phrase de la postface de l'auteur : "Il est, ce livre, un lien d'amour vers tous ceux qui [...], comme dans mille faits divers, entraînent dans leur peine ceux qu'ils aiment le plus"
C'est à ce moment là que j'ai regretté de ne pas avoir de cheminée.

13 février 2018

Les morsures de l'ombre (Karine Giébel)

Résumé :
Elle est belle, attirante, disponible. Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre.
A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement.
Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince.

Mon avis :
Ce qui est bien quand on commence un Giebel, on sait de suite qu'on va en ressortir complètement torturé.e, les nerfs et les batteries à plat.
Parce que Karine Giébel adore rendre le lecteur complètement dingue.
Et je me suis encore faite avoir. En commençant je me suis dit "bon, de toute manière je sais comment ça va finir".
Oui ok alors j'étais pas bien loin, mais le problème c'est qu'avant la fin, y'a une histoire à lire. Et c'est là, le coup de poing dans le bide.

Ben est un flic amoureux et infidèle. Oui oui. Il aime clairement sa femme mais aime séduire, il en a le physique et donc ne se gêne pas.
Alors un soir, il tombe sous le charme de cette magnifique jeune femme.
Pour mieux se réveiller enchaîné dans une cave sombre, et seul.

Pendant trop de temps, Ben va survivre privé de tout. De temps en temps sa tortionnaire viendra bien lui rendre visite, pour régler ses comptes.
Ben est désespéré et cette jeune femme clairement folle.
Comment espérer s'en sortir alors même que la police n'a aucun début de piste ? Combien de temps va durer le calvaire ?

Encore une fois, Karine Giébel m'a tuée. J'avais un petit soupçon sur un personnage précis, mais je me suis bien plantée, et j'ai adoré ça.
Comme toujours, je suis absolument pas d'accord avec cette fin, je suis super blasée ah ah.
Et puis, la fin nous laisse justement plein de regrets et de questions. On ne peut pas s'empêcher de se dire "oui mais si" "et puis il aurait du faire ça" etc. C'est super rageant quoi.

Mais l'histoire est supra triste en plus ! Les personnages sont tous plus top les uns que les autres, j'ai trouvé tout ça hyper prenant. Et puis l'épouse de Ben, quel personnage !
Toute cette violence, cette haine, cette hargne qui ronge.

Bref, sans surprise j'ai adoré mais clairement va falloir arrêter de foutre mes nerfs dans tous les sens madame hein.

8 février 2018

Le coma des mortels (Maxime Chattam)

Résumé :
Parce que sa vie lui semblait trop rangée, trop terne, Pierre a tout bazardé : couple, boulot, entourage. C'est un homme neuf, un homme libre, qui retrouve ses instincts au contact quotidien des animaux du zoo de Vincennes. Or en déviant de sa trajectoire, Pierre a contrarié le cosmos. Et le cosmos se venge. En éviscérant sa nouvelle petite amie, d'abord, et à peu près tous ceux auxquels il tient. Malédiction ? Ou fable d'assassin ? Est-ce le début, ou la fin ? Qui est vraiment Pierre ? Et sur quelles pierres a-t-il bâti ce château de cartes ?

Mon avis :
L'histoire commence par un cadavre. Mais ce cadavre est la fin de l'histoire.
Alors Pierre, évidemment principal suspect, raconte son histoire à un flic. En partant de la fin. Pour que l'on puisse comprendre l'histoire, pourquoi il s'est passé ça, et comment. Et le début arrive à la fin.
Pierre ne raconte rien de son ancienne vie. De ce passé il ne lui reste que son psy, qui est là pour le mettre en garde, le laisser sur le droit chemin.

Et puis, de rencontres en rencontres, les cadavres tombent comme des mouches. De manière plus ou moins degueu, d'ailleurs.

Pierre est un mec qui se laisse porter par la vie. Il a renoncé à un peu tout, mais il se cherche, il cherche le but de sa vie. Pourquoi s'obstiner à vivre, en fait ?

Bon et bien, j'ai plutôt bien aimé l'histoire, j'ai adoré Pierre au possible. Son boulot, son caractère, son cynisme. J'ai aussi beaucoup apprécié les personnes qui gravitaient autour de lui.
Mais je sais pas, il manquait un truc. Le concept de commencer par la fin était pas mal non plus...
En fait, j'ai trouvé les chapitres un peu "brouillon", pas aboutis.
Dommage, parce que ce bouquin est vraiment bon, j'ai adoré l'humour, la vision de la vie de Pierre, etc. Globalement c'était bon. Mais j'en attendais plus.

En tout cas, j'aime vraiment le style de Maxime Chattam. Cette lecture est donc un loupé, mais tant pis, la prochaine sera meilleure (parce que clairement, il y aura une prochaine fois)

3 février 2018

Rage (Stephen King)

Résumé :
Neuf heures cinq. L'écureuil cavale sur la pelouse. Dans la salle 16, Mme Undewood donne son cours d'algèbre... "Si l'on augmente le nombre de variables, les axiomes eux-mêmes restent valides..." L'interphone crache alors une giclée de mots-requins. Chales Decker est convoqué chez le directeur...
Neuf heures vingt. Après un entretien destroy, Charly met le feu aux vestiaires. Dans les marais puants de son subconscient, son dinosaure personnel patauge avec rage. Charly ouvre la porte de sa classe, tire sur son prof, qui s'effondre. Exit. Tuée sur le coup. Charly se sent merveilleusement bien. Il est allé jusqu'au bout...
Neuf heure cinquante. Océan de silence dans la classe prise en otage. Charly se prépare pour le sprint final. Psychodrame et lavage de cerveau. Tout le monde va passer à la moulinette.

Mon avis :
J'ai enfin lu Rage. Des années que je cherchais ce roman. J'ai enfin pris le temps de le lire et je suis ravie.
Rage, c'est l'histoire de Charly, ado américain mal dans sa peau, plein de haine et de vengeance. Il déteste son père qui l'a traumatisé tellement de fois. Il ne se sent pas à sa place, ne supporte pas ce monde d'adultes.
Alors il pète un câble, prend un flingue, dézingue sa prof à la con et garde ses camarades de classe en otages.
Mais finalement, personne ne sait ce qu'il veut vraiment, pourquoi il fait ça, qui il va tuer ensuite. Va-t-il péter un câble, faire un massacre ?
Et puis soudain. Les élèves, chacun son tour, se confient, racontent une part de leur vie, leur vécu, leurs blessures ou leurs peurs. Il n'y a que ce Ted là, qui fait le malin, celui qui n'a pas peur, qui affronte Charly.
L’atmosphère est oppressante, l'angoisse flotte entre ces 4 murs.
Comment tout ça va finir ? Avec la foule et les flics dehors ?

Rage est un magnifique critique de notre société. 40 ans plus tard, ça marche pareil, cette lecture a le même effet parce que finalement, qu'est ce qui a changé depuis tout ce temps ? Les enfants vivent les mêmes choses, les mêmes drames, les mêmes épreuves, les mêmes parents, les mêmes blessures à l'âme.
Stephen King a mis le doigt où il fallait, avec beauté.
On est avec Charly. On est dans cette salle de cours. On a de la peine pour ces élèves.
J'ai adoré ce roman, je suis ravie d'avoir pu lire Rage. J'aimerais que ce soit le premier livre que mon ado lira.

1 février 2018

La femme à droite sur la photo (Valentin Musso)

Résumé :
Los Angeles, 1959. L'actrice Elizabeth Badina se volatilise durant le tournage du film qui devait faire d'elle une star. Enlèvement ? Meurtre ? Disparition volontaire ? Malgré l'enquête conjointe de la police et du FBI, l'affaire ne sera jamais résolue.

1998. Après un succès fulgurant au box-office qui a fait de lui la coqueluche d'Hollywood, le scénariste David Badina affronte une traversée du désert. Incapable de mener à bien le moindre projet, il est contacté par Wallace Harris, légende vivante du 7ème art et metteur en scène paranoïaque, qui lui demande de travailler au scénario de ce qui sera sans doute son dernier film. Ils ne se sont jamais rencontrés mais un lien unit les deux hommes : Wallace Harris n'est autre que le réalisateur du drame policier qui devait lancer la carrière d'Elizabeth, la mère de David. Et l'un des derniers à l'avoir vue vivante.
En acceptant son offre, le scénariste va tenter de découvrir ce qui est arrivé à sa mère quarante ans plus tôt. Quitte à déterrer de vieux secrets qui feront voler sa vie en éclats.

Mon avis :
Oh bichette.
J'ai acheté ce livre complètement au pif, sur un coup de tête. J'étais devant l'auteur et ses bouquins, je ne l'avais jamais lu. Je venais avec deux romans que j'avais déjà et jme suis dit que bon, j'allais pas venir pour rien, sans lui acheter de livre le pauvre. J'avais hésité un peu à la sortie du roman, mais la couverture m'avait tapé dans l’œil, alors finalement, au culot.
J'ai lu Sans faille il y a quelques mois, ce qui m'a permis de faire connaissance avec le style de Valentin Musso et j'en suis ressortie séduite.
Avec l'histoire de David Badina, la séduction est faite, le coup de foudre approche.

Ce jeune scénariste sur le déclin a grandit sans parents. Il n'a jamais connu son père, et sa pauvre mère a disparu alors qu'il n'avait même pas un an. C'est sa grand-mère qui l'a élevé. Il a été heureux comme ça et ne s'est jamais trop posé de question, c'est la vie.
Mais quand ce metteur en scène le contacte, sa curiosité est vite attisée. Il a travaillé avec sa mère alors ça peut être intéressant.
David ne sait pas à quel point sa vie va basculer dès ce jour.
Tout en voulant préserver sa grand-mère, il va partir à la recherche de sa mère, au moins savoir qui elle était, pour modeler son "souvenir" à l'image de cette femme.

J'ai trouvé l'histoire assez lente au démarrage. Il ne se passe rien de vraiment palpitant. Malgré tout, l'écriture de Valentin Musso est entraînante, on tourne les pages en ayant une furieuse envie de découvrir la suite.
David en apprend de plus en plus sur sa mère. Comment elle a débuté dans le métier, ses relations amoureuses et amicales, son style de vie. Quitte à découvrir une part sombre, mystérieuse.

Et c'est là que ça commence à devenir hyper intéressant. Même si à un moment l'enquête de David prend un tournant qui ne m'a pas franchement passionnée, elle repart vite du bon coté. Qui étaient les parents de David ? Qui était vraiment Elizabeth ? Est ce que l'on apprendra un jour pourquoi et comment elle a disparu ?
Que va devenir la vie de David après tout ça ?

J'ai terminé le roman sur les fesses. Dans les derniers chapitres, on commence à comprendre, tout s'éclaire petit à petit. On a hâte de voir la vérité nous éclater à la figure. J'ai lu les derniers chapitres le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux. C'était génial, c'était beau, c'était fou. Même si en y réfléchissant mieux après coup, tout était évident.
La vie d'Elizabeth était passionnante, l'histoire est géniale, David est merveilleux.

Je ne regrette ni mon achat ni ma lecture, Valentin Musso rejoint avec plaisir mes auteur.e.s préféré.e.s