31 mai 2013

[Mai] Bilan du mois

Le mois de Mai touche à sa fin et voici mon bilan.
Ce mois ci j'ai lus 9 livres, soit à peu près 3858 pages.
Au niveau des coups de cœur, ce n'est un secret pour personne : Le garçon d'à coté a été une lecture absolument fabuleuse. Et puis, Paulette... aussi, mais j'ai l'habitude avec Barbara Constantine. Mais évidemment, pour le prix des lecteurs, il n'y a qu'un seul choix à faire, et je déteste ça.

J'ai retrouvé David Safier et vraiment, quel plaisir ! Toujours aussi drôle, aussi plein d'amour et de morale.
Et puis, comment oublier Room, hein ? Pas la perfection pour moi, mais c'etait vraiment un livre enrichissant.
Une vie de rêve, aussi. Au départ, j’étais pas hyper motivée. S'il n'y avait pas eu le challenge 1 mot = des titres, je crois que j'aurais encore attendu des lustres pour m'y mettre. Et finalement, j'ai passé un excellent moment, bien plus que ce à quoi je m'attendais...
En revanche, petite déception pour Tatiana de Rosnay (ho, comment je peux me permettre !!!). Non, sincèrement, la plume est toujours divine mais l'histoire ne m'a pas emballée et c'est terriblement dommage.
J'ai enfin réussi à lire La gifle ! Wahou ! Pas un coup de cœur, mais quand même, quel ouragan !
J'ai fini Persécution mais là dessus, je ne dirais rien, il va falloir attendre un peu :p

Voilà, ce fut un très bon mois malgré quelques difficultés/jours fériés et je suis super contente de tout ça.
Enfin, heureusement que j'ai eu quelques lectures légères parce que certaines histoires étaient quand même assez difficiles à supporter :/



Au niveau challenges, voici mon evolution

38/52


3858 pages lues


8 points


54 livres lus


41 livres lus


7/10


3/4


9 livres lus


5/12


7 livres lus


1 livre lu



30 mai 2013

[Mai] Réceptions du mois

Debut mai, j'ai reçu ceci :
Et attention, ça rigole pas hein : édition limitée en top exclu pour Facebook, dédicacé et tout et tout hein

Et puis hier j'ai eu le bonheur d'avoir tout ça


Que du beau que du beau \o/

25 mai 2013

Un week-end entre amis (Madeleine Wickham)

Résumé :
Quoi de plus agréable qu'un week-end à la campagne, avec des amis perdus de vue depuis dix ans, pour évoquer le bon vieux temps ? C'est ainsi que les anciens de Seymour Road se retrouvent dans la superbe maison de Patrick et Caroline.
Au menu : détente, tennis, cocktails... et règlements de comptes !

Mon avis :
J'avoue avoir eu pas mal de réticences avant de le commencer.
D'abord, parce que ça fait tellement longtemps qu'il est dans ma PaL qu'au fur et à mesure, l'envie de le lire s'estompe.
Et puis, comme souvent du coup, j'ai lu quelques avis par ci par là et ça me motivait pas des masses. (ne jamais faire ça).

Bref. Du coup, me voilà embarquée dans une histoire d'amitié de longue date.
4 couples. Ils ne se sont pas vus depuis une éternité. Ils se retrouvent pour un week end. Conjoints, enfants, veaux vaches et cochons.
La maison est plutôt fantastique. Le truc qui te fait dire que eux, ils ont réussi. Et toi... non... Et hop, un petit coup dans l'estime.
Forcement, en 10 ans, les gens changent, la roue tourne, la vie évolue. Ho oui, en 10 ans on change énormément...
L'amitié est toujours là, bien sur. Les vrais amis, même s'ils changent, on les garde à vie, quoi qu'il arrive. Mais avec le temps qui passe, il y a forcement des dommages collatéraux... Une sorte de compétition entre amis, des trucs sournois mais finalement pas vraiment méchants intentionnellement. Un peu de frime aussi, "t'as vu un peu comme j'ai réussi dans la vie !! Et toi alors, t'en es où ?"

Globalement, j'ai beaucoup aimé ce roman. Ça m'a permis de repenser à ces 10 dernières années aussi, me rappeler mes amitiés, mes rencontres, mes aventures, tous les trucs débiles que j'ai pu faire mais qui me laissent de joyeux souvenirs.
Tout le monde change en 10 ans. Même en 5, à la limite. On mûrit, on découvre d'autres aspects de la vie, on fait le tri dans notre tête, dans nos fréquentations...

Enfin voilà, c'est une petite histoire bien sympa qui, mine de rien, fait quand même bien réfléchir...
Les personnages s'apprécient, se disputent, ne se supportent plus et finalement crèvent les abcès...
C'est peut être pas le roman du siècle mais vraiment, il apporte une réflexion perso et ça, c'est cool.
J'ai plutot bien aimé ces personnages, leurs vies, ce qu'ils ont supporté, comme ils ont changé... Apres, il y en a des plus insupportables que d'autres, mais ils ont tous un petit truc...

Par contre, petit bémol. Il est terriblement long à démarrer.
Madeleine Wickham passe un temps incroyable à nous présenter tous les personnages. D'une seule traite.
Et y'en a quand même un paquet hein.... Alors le temps qu'on apprenne le nom, les études, le taf, le physique, la vie amoureuse, le machin, le truc, le bidule... Ça prend des pages et des pages et c'est limite fatiguant... Et puis, comme ils sont beaucoup, moi, je me suis longtemps emmêlés les pinceaux. Qui est qui, qui fait quoi, qui vit avec qui...
Donc il faut vraiment persévérer jusqu'à ce que l'histoire bouge, et surtout bien noter toutes les caractéristiques de chaque personne pour pas se mélanger.

Et pour finir, je vais dire quelque chose que j'ai sur le coeur depuis pas mal de temps et qui n'a rien à voir avec mon article...
Souvent, avant de commencer un livre, je fouine les blogs à la recherche d'avis sur le bouquin, histoire d'avoir des pistes (ou de me spoiler carrément -_- ). Et pour ce livre, j'ai cherché...
Et vous savez ce qui me gonfle ? Que les gens relient sans cesse Madeleine Wickham et Sophie Kinsella.
Sincèrement, c'est gonflant.
Oui Madeleine Wickham et Sophie Kinsella sont une seule et même personne. Mais bon Dieu !
J'en ai marre de lire "je suis déçue de ce livre (en parlant de Wickham), je suis fan de Sophie Kinsella mais là, je suis un peu déçue" etc etc. Oui mais c'est normal bon sang !
Essayez de vous fourrer ça profond dans le crane :
La dame a commencé à écrire sous son vrai nom (Madeleine Wickham, donc). C'est de la littérature contemporaine. Un jour, elle a voulu faire autre chose. Becky est née. Mais Madeleine Wickham ne voulait pas prendre le risque de se taper la honte, parce que vous connaissez aussi bien que moi la réputation de la chick lit. Pour écrire les aventures de Becky, elle a donc pris un pseudo pour ne pas se faire griller. Sophie Kinsella est arrivée.
Donc, je résume : Madeleine Wickham = littérature contemporaine. Sophie Kinsella = Chick lit. BORDEL !
Alors oui Madeleine Wickham, c'est moins drôle, on retrouve pas l'auteure de Becky, Lexie, Samantha et les autres. Mais c'est le but bon sang !
Voilà, ça m'énerve !

21 mai 2013

Sors de ce corps William ! ( David Safier)


Résumé :
C'était Roméo et Juliette et patatras : c'est Peines d'amour perdues...
Plaquée par l'homme de sa vie, Rosa est prête à tout pour le récupérer. Au point de croire aux boniments du magicien Prospero, spécialiste ès voyages dans le temps et retour d'affection...
Mal lui en prend car, sitôt ensorcelée, la jeune femme reprend conscience dans la peau de... William Shakespeare.
Si la vie et l'amour ont un sens, la collocation cérébrale avec le grand Will risque de faire sauter quelques certitudes...

Mon avis :
Rosa était folle amoureuse de Jan. Il fait partie de la "haute" et elle de la population de base.
Leur histoire d'amour n'était bien vue que d'eux.
Alors, quand Jan a largué Rosa pour se marier avec une autre, toute sa famille à lui sautait de joie.
Mais Rosa en déprime, elle est dégoûtée, et jalouse aussi, évidemment. Elle veut absolument reconquérir Jan, il est l'homme de sa vie, elle en est convaincue, elle ne peut pas le laisser finir sa vie avec Olivia, cette espèce de sale pimbêche là ho non mais ça va bien oui !
Bref, Rosa est une nana maladroite, naïve, pas dégourdie, complexée, deux mains gauches, etc etc... Attendrissante quoi. Même si parfois, t'as envie de la secouer dans tous les sens pour lui faire comprendre que bon, y'a pas que Jan non plus hein, alors merde !

Et un soir, elle assiste au spectacle d'un hypnotiseur qui prétend renvoyer les âmes des gens dans une vie passée pour les guérir. Pour témoin ? Un mec qui boite. Pendant la séance, il marche normalement.
Rosa tombe dans le panneau et file après le spectacle voir ce Prospero.
Et paf, elle se retrouve quelques années en arrière, dans le corps de Shakespeare.
Ils paniquent tous les deux. L'un parce qu'il est possédé par on ne sait quel esprit tordu, et l'autre parce qu'elle a un pénis et une pomme d'adam (la pauvre)
Les deux esprits ne peuvent pas agir en même temps mais peuvent communiquer (il faut pour cela que Rosa parle à voix haute... Effet Jeanne d'Arc garanti)

Le dramaturge a deux missions. Il doit écrire deux sonnets pour que d'autres personnes tombent amoureuses et se marient, histoire de sauver l'Angleterre.
Rosa découvre le passé, la vie de l'époque, la façon de ces gens de profiter de leur vie, de l'absence de son confort moderne. Ça lui file une sacrée claque et une petite leçon de vie. Elle se découvre même un certain talent pour l’écriture, et ça lui plait plutôt pas mal.

Avec le temps et à force de dialogue, Shakespeare et Rosa finissent par s'entendre, s'apprécier, s'aider même. Ils s'aiment beaucoup et aiment la présence l'un de l'autre. Rosa finit même par aimer l'époque.

On retrouve dans l'écriture, la plume absolument topissime de David Safier.
Toujours drôle, toujours spirituel, toujours une petite morale.
J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai ri aux larmes, c'était drôle, mignon, adorable, triste.
J'ai vraiment adoré les personnages, même (surtout ?) la reine Elizabeth (ha ha ha). Sans parler des situations dans lesquelles se trouve Rosa/Shakespeare. Totalement farfelues, incongrues, pleines d'humour et d'embarras.

Évidemment la vie de Shakespeare ici est romancée, rien n'est franchement vrai, mais les inventions de l'auteur sont vraiment bien trouvées. Un peu tirées par les cheveux par moments, mais bien trouvées tout de même.
J'ai aimé la complicité Shakespeare/Rosa qui se construit peu à peu. De vrais amis. Limite de la peine parce que bon, ils ne sont pas franchement de la même génération, c'est dommage pour eux.

Encore une fois, j'ai adoré. Je suis vraiment fan du style Safier et il me tarde de lire Sacrée famille !


18 mai 2013

Room (Emma Donoghue)

Résumé :
Sur le point de feter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des enfant de son age. Ou presque.
Il ne pense qu'à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l'entoure, comptant sur sa mere pour repondre à ses questions. Celle-ci occupe dans sa vie une place immense, d'autant plus qu'il vit seul avec elle dans la meme piece, depuis sa naissance. Il y a bien les visite du Grand Mechant Nick, mais la mère fait tout pour eviter à Jack le moindre contact avec lui. Jusqu'au jour où elle comprend qu'elle ne peut pas continuer à entretenir l'illusion d'une vie ordinaire. Elle va alors tout risquer pour permettre à Jack de s'enfuir.

Mon avis :
Outch !
Outch outch outch !
Déjà, permettez que je ne me felicite pas. Meme si l'histoire n'est pas la meme, avoir l'idée de lire un bouquin pareil pendant l'affaire des sequestrations à Cliveland, que c'est brillant, didonc !
Ca m'a rendu ce roman terriblement realiste, palpable.
Ca commence directement au petit matin de l'anniversaire de Jack. Il a 5 ans, c'est un grand. Il va recevoir un cadeau de sa maman.
Evidemment, ils font ça en petit comité mais ma foi, ils n'ont toujours connu que ça et ça leur va tres bien (enfin, surtout à ce petit garçon).
On devine que la pièce où ils vivent est bien trop petite pour deux personnes.
Ils sont ensemble, collés, ils s'aiment, ils vivent comme ça. Ils evoluent entre eux, sans personne autour, sans soutien, sans exemple, sans rien. Sauf la peur au ventre. Enfin, la peur, il n'y a que la mere qui la ressent. Jack est petit et a la naïveté de tous les enfants de son age.
Il n'a vecu qu'ici, entre ces quelques murs, ces deux trois meubles qui prennent une place folle, la télé et la petite lucarne.. Il voit du monde ce que sa mere et la télé lui en montrent..
D'ailleurs pour Jack, le vrai monde, "la vraie vie", c'est ce qu'il vit lui, là, maintenant, avec sa mere.
Il pense qu'il n'y a qu'eux sur Terre (avec le Grand Mechant Nick). Un peu de soleil derriere la maison. Tout ce qui est dans la télé est faux, les gens n'existent pas, tous ces jouets, ces paysages, ces musiques. Rien de tout celà n'est vrai.

C'est Jack qui nous raconte cette histoire.
Avec ses mots d'enfants et le peu qu'il connait de la vie. De sa vie.
On decouvre sa vie, l'amour d'un fils pour sa mère. Et surtout l'amour d'une mère. Ce qu'une mère, à bout, est capable de faire pour sauver le seul homme de sa vie.
Le calvaire qu'ils ont vécus tous les deux si longtemps. Ce gamin qui va devoir apprendre à vivre. Qui va devoir tout apprendre...

L'histoire est terrible, elle est forte, puissante et magnifique...
J'ai beaucoup pleuré pendant ma lecture. Et là encore j'ai deux trois larmes qui trainent... Je suis chamboulée à mort... J'ai la haine contre tous ces Grands Mechants Nick, ces Ariel Castro, ces Wolfgang Priklopil, ces Josef Fritzl.. Je les hais du plus profond de mon âme et j'ai un besoin vital de savoir pourquoi et comment on peut faire une chose pareille, à son enfant ou non, à une personne qu'on pretend aimer... Je veux savoir ce qui peut bien leur passer par la tete, toute leur folie pour mettre leur plan en pratique.

En fait, cette histoire m'a enervée, surtout à cause de l'actualité, ça m'a foutue en rogne, je deteste ces gens.
Mais nos personnages ici, je les ai aimés tres fort. Jack est merveilleux malgré tout.

Alors par contre, je vais juste mettre un petit bémol à ce livre.
Que l'histoire soit racontée par un gamin, soit. Que ce soit fait avec des mots d'enfants, je trouve ça normal. Evidemment un gamin de 5 ans ne peut pas parler comme un adulte, donc ça rajoute de la credibilité et je trouve ça tres bien.
MAIS, franchement. "madame Table. Monsieur Four. Mademoiselle baignoire" j'ai trouvé ça surchiant...

  

15 mai 2013

La gifle (Christos Tsiolkas)

Résumé :
Lors d'un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n'est pas le sien.Un incident qui va créer une onde de choc parmi les invités et provoquer une série d'événements explosifs. Elle révèle aussi derrière les belles apparences, le racisme ordinaire, la drogue, l'alcool, la honte et une extrême solitude.Tour à tour violent et bouleversant de tendresse, un très grand roman qui dresse, avec une formidable lucidité, le tableau d'un Occident en pleine confusion.

Mon avis :
L'histoire commence avec Hector. Il a la trentaine, il est grec, marié avec une indienne (tout ça en Australie, je vous raconte même pas le cocktail explosif) et il a deux enfants... Il est beau, sportif et se préoccupe beaucoup de sa ligne (et de sa sexualité, aussi).
On découvre leur vie, leur maison, leurs caractères différents et terriblement compatibles.

C'est chez eux qu'aura lieu le fameux barbecue.
Harry, un des invités, en a marre. Ce gosse l'exaspère.
Il le gifle.
Scandale. Les parents ne l'acceptent pas et portent plainte.

A partir de là, il y aura ceux qui sont de l'avis de Harry d'un coté, et les autres de l'autre.

Chapitre après chapitre, on assiste à la vie de ces spectateurs de l'incident.
On découvre toutes les dérives d'un groupe, d'une population, de toutes générations ou origines confondues.
On assiste à la chute d'un pays entier dans une vulgarité foudroyante, au milieu de la drogue, du sexe, de la violence...

Cette histoire m'a foutu une de ces trouilles mon dieu o_O
C'est hyper réaliste, j'ai vraiment cru être embarquée là dedans, au milieu de tous ces gens. J'ai trouvé tout ça affreusement triste, tout le malheur caché des gens, la violence pour tout gérer. Je me suis pris une vraie beigne en pleine tronche en étant confrontée à toute cette haine, ce racisme, les mensonges, les cachoteries...Contrairement à la plus part des lecteurs, ce n'est pas le langage qui m'a choquée (ça va hein, je viens du sud quoi), mais toute cette délinquance...
C'était absolument bouleversant, ça triture vraiment le cerveau. C'était dingue.
Je ne parlerais pas d'une œuvre d'art non plus, mais ce roman a quelque chose de captivant et de très intéressant... Une vraie critique de toute une manière de vivre...

10 mai 2013

Le garçon d'à coté (Katrina Kittle)

Résumé :
Dans la banlieue tranquille du Middle West où Sarah vit avec ses enfants, Nate et Danny, la nouvelle fait l’effet d’une bombe : leurs voisins, et amis, les Kendricks sont accusés de pédophilie. L’horreur était sous ses yeux, et pourtant Sarah n’a rien vu, rien senti... Malgré l’équilibre fragile qu’elle tente de maintenir au sein de sa famille depuis la mort de son mari, elle décide d’accueillir Jordan, le fils des Kendricks, victime d’abus. Sarah, Nate et Danny – l’adulte, l’adolescent et l’enfant – vont devoir changer de regard, réinventer leurs rôles respectifs et leurs certitudes pour redonner à Jordan goût à la vie et l’aider à grandir.

Mon avis :
Wahou... Quelle lecture !
L'histoire commence au mariage de Nate. Avant que la cérémonie commence, il se remémore son passé, voit un peu tout le chemin qu'il a parcouru ces dernières années.

On se retrouve donc plongé quelques années plus tôt.
Jordan, 10 ans, est dans la même classe que Danny. Pendant un moment ils ont été très amis mais du jour au lendemain, Jordan l'a totalement rejeté, jusqu'à être très méchant avec Danny. Personne ne sait pourquoi.
Un matin, Sarah, une veuve qui essaie de gérer ses deux enfants et son boulot sans aucune aide, croise le chemin de Jordan. Elle le trouve bizarre et décide de l'accompagner en voiture jusqu'à l'école.
Pause pipi, Jordan se rue dans des toilettes publiques crades. Sarah attend un peu puis finit par aller le chercher. Et là, scène d'horreur et de panique.

Jordan finit à l'hôpital dans un état grave. Il ne peut avoir aucune visite pour l'instant et donc Sarah retourne chez elle.
Là, elle voit la police devant la maison de sa meilleure amie : Courtney Kendrick. Des cris, des larmes, des promesses. Courtney a les mains menottées ! Sarah lui promet de s'occuper de son fils, de le protéger, évidement ! Elle refuse de croire que sa meilleure amie aie une quelconque responsabilité dans cette histoire sordide...

On assiste donc à toute l'enquête psy, aux rendez-vous de Jordan avec psy, flics etc.
L'hôpital, il en a marre, il veut sa mère, sa maison. Il veut partir d'ici.
Sauf que... Nate vient pour le voir, il s'inquiète, il veut prendre des nouvelles... A force de parler et d'apprendre à connaître ce gamin, Nate aimerait l'avoir chez lui, là où il serait à l'abri...
Après enquête des services sociaux, Jordan se retrouve donc chez les Laden. Ce changement chamboule toutes ces vies, Jordan se retrouve sans famille du jour au lendemain et doit aller chez une autre, avec des habitudes bien ancrées. Il a du mal, sa mère lui manque...

On n'a pas trop de bla bla autour de l'enquête policière. On sait juste qu'on n'a aucune preuve contre la mère, qui cache pourtant bien des choses. De plus, son fils l'innocente à longueur de journée. Mais en même temps, comment pourrait-elle ne pas être impliquée dans une telle affaire ? Ça se passait chez elle, son fils, son mari, sa caméra...
On s’intéresse ici surtout à l'aspect psychologique, à tout ce qu'une telle affaire transforme dans une vie, comment vivent les jeunes victimes, comment les aider, comment leur réapprendre à vivre, à faire confiance.

On n'a pas de détails quant aux soirées pédophiles, et heureusement. On sait juste qu'il y a des enregistrements, des photos, que Jordan n'est pas le seul. Mais évidemment, on s'imagine très bien. Trop bien.
Ce livre est une véritable tornade qui nous entraîne dans l'inhumanité et l'horreur les plus totales.
Jordan n'était qu'un gamin innocent et pur qui se retrouve détruit. Comment des adultes peuvent ils faire ça ? A leur propre enfant ? Pourquoi ? Pourquoi la victime aime toujours sa mère et semble lui pardonner ce qu'elle a fait (ou pas) ?
Il y a certains passages assez difficiles. Un m'a particulièrement marquée, choquée même. C'est terrible.
Se dire que ce genre de truc arrive dans la vraie vie, voir que par ci par là, il y a des adultes qui ont vécu ça, que des enfants n'ont plus aucune notion de bien ou de mal, de sexualité, d'amour...

Sans sombrer dans le graveleux, Katrina Kittle nous happe dans une histoire sordide et bouleversante pour nous retourner le bide.
Inutile donc de vous dire que c'est un énorme coup de coeur et que je vote pour cette histoire pour Le prix des lecteurs immédiatement..